"Elle a été tellement effrayée qu'elle a perdu connaissance" : Gaeten Farsang, comédien au Parc Astérix durant la période d'Halloween, vous révèle tous les secrets de son terrifiant personnage Le Moine Écorché

Chaque année, des milliers de visiteurs se ruent au Parc Astérix en période d’Halloween. À cette occasion, le parc d'attractions se transforme en un gigantesque manoir hanté à ciel ouvert peuplé de créatures terrifiantes. Parmi elles, un personnage répondant au nom de “Moine Écorché”, résidant dans la maison des catacombes. Mais qui est-il ? L’équipe de Casting.fr est partie à la rencontre de Gaetan Farsang, comédien qui incarne le rôle depuis quatre ans. Il nous raconte en exclusivité tous les secrets des castings et de cette folle aventure au Parc Astérix.

Comment ton aventure au sein du Parc Astérix a-t-elle débuté ?

G.F : À l'origine, je viens du monde de l'acrobatie et de la cascade. Le monde du spectacle m'était totalement étranger, jusqu'à ce qu'un ami me parle du casting pour le Parc Astérix. Il était sur le point de débuter dans le domaine de l'intermittence, un concept qui m'était alors inconnu. J'ai donc tenté ma chance lors du premier casting, mais je n'ai pas reçu de réponse. Plus tard, j'ai passé un deuxième casting pour l'événement Peur sur le parc. Cette fois-ci, j'ai reçu une réponse positive. C'est comme ça que j'ai intégré la maison hantée des Catacombes au sein du parc. 

Comment se déroule le casting ?

G.F : L'entreprise nous a contacté et nous a envoyé un premier mail contenant les informations sur les auditions et les horaires d'arrivée. La nature des auditions varie. J'ai participé à un premier casting en tant que cascadeur, avec un échauffement intensif et des exercices de musculation. Ensuite, nous avons enchaîné avec des activités d'acrobatie. Il y avait même de la danse à pratiquer.

Combien de temps ça dure ?

G.F : Souvent, ça dure une matinée. On arrive vers 8h sur le parc, et on repart à environ 11h ou 12h. Ça dépend des castings. Certains sont plus longs et d'autres moins longs selon le poste auquel tu postules. 

Vous avez donc commencé en postulant en tant que cascadeur. Comment êtes-vous arrivé à la comédie ?

G.F : De base, oui j’ai postulé pour ça, mais je n’ai pas été choisi. J’ai donc passé un second casting, cette fois-ci pour un rôle dans la maison hantée des Catacombes. C'était l'occasion de mettre en avant notre jeu d'acteur, de montrer comment nous nous imprégnons de notre personnage et comment nous jouons notre rôle. Ensuite, c'était une question d'attente pour savoir si nous allions être rappelés par le parc.

Quelles étaient les attentes du directeur de casting ?

G.F : Il est essentiel d'être à l'aise en présence du public, car nous accueillons tout de même 14.000 visiteurs par jour. Ce n’est pas rien. Il faut aussi se sentir bien avec l'aspect horrifique car nous incarnons des personnages effrayants. Les pré requis varient en fonction du rôle. Dans mon cas, il n'y avait pas de dialogues, mais principalement des mouvements et des gestes. L'aspect terrifiant du costume jouait un rôle primordial et représentait environ 90% du travail.

Parle-nous du personnage que tu incarnes ? 

G.F : Je joue le rôle du Moine Écorché. Je suis situé tout à la fin des Catacombes.

Ta tenue est aussi terrifiante que spectaculaire ! Combien de temps ça prend pour te préparer ?

G.F : Pour ce personnage, le maquillage ne demande pas beaucoup de temps car il s'agit d'un masque conçu sur mesure pour mon visage. Le maquillage en lui-même prend environ 10 minutes et se concentre principalement sur le contour des yeux et le cou. Le cou est teinté en violet et noir, donnant un aspect un peu cadavérique. En ce qui concerne le masque, il est spécialement conçu pour s'adapter à mon visage. Lors des répétitions, nous n'avons qu'à le poser pour être prêts à jouer.

Justement, comment se déroulent les répétitions ?

G.F : Pour la préparation des Catacombes, nous avons deux jours de répétitions. Le metteur en scène est présent avec nous pour nous guider. Nous faisons le tour du parc et nous nous familiarisons avec le personnage que nous allons incarner. Nous peaufinons nos rôles avec ses conseils pour savoir ce qu'il faut faire et ne pas faire, ainsi que sur l'attitude à adopter. Ces deux jours de répétitions nous permettent de perfectionner nos personnages avant le début de la saison.

Que préfères-tu dans ce métier ?

G.F : J’adore faire peur aux gens ! Ce côté effrayant me passionne. J'apprécie énormément le fait d’incarner un personnage aussi horrifique. J'ai toujours été un grand fan de films d'horreur, donc jouer le rôle du méchant, c'est vraiment ce que j'adore.

As-tu le droit de toucher les visiteurs ? 

G.F : Oui, nous avons le droit de toucher au niveau des épaules, des mollets et du dos. Pas le visage ni les mains parce qu’on risque de se faire attraper. J’attrape principalement les sacs à dos ou alors les épaules et les mollets.

Comment gères-tu les réactions négatives face à la peur ?

G.F : Même en incarnant un personnage ordinaire, il est possible de susciter des réactions négatives, car malheureusement, nous ne pouvons pas anticiper le comportement des personnes en face de nous. Cependant, avec l'expérience, on développe un certain instinct. Dès qu'ils pénètrent dans la maison, on peut entendre des cris au loin, ce qui nous indique si nous pouvons aller plus loin avec eux ou non. Il est vrai que l'on peut parfois rencontrer des personnes à réactions négatives, mais dans l'ensemble, c'est assez rare.

Une anecdote à nous confier ?

G.F : Un jour, en poursuivant quelqu'un jusqu'à la sortie, j'ai trébuché et me suis étalé. C’était assez gênant, d'autant plus qu'il y avait d'autres personnes qui assistaient à la scène. Voir un Moine Zombie tomber sur le béton n'a rien d'impressionnant. L'une des anecdotes les plus mémorables, bien que je ne pense pas que ce soit le cas pour la personne en face de moi, c'est le jour où quelqu'un a fait un malaise. La maison a dû être évacuée, car cette personne a été tellement effrayée qu'elle a perdu connaissance, et les pompiers ont dû intervenir. C'était une anecdote marquante, car cela a vraiment montré à quel point la peur est au cœur de notre rôle. Malheureusement, je doute que la personne en question revienne dans la maison après cette expérience.

Un conseil à donner aux membres de Casting.fr ?  

G.F : Il est essentiel de rester confiant, même si les choses ne fonctionnent pas du premier coup, car il y a toujours une chance que la deuxième tentative soit la bonne. Pour ma part, devenir intermittent a été un processus qui a demandé beaucoup de temps, environ 2 ans. Ça n'a pas été facilité par la période de la pandémie de COVID-19. Je pense que la clé est de persévérer et de ne jamais abandonner, car si l'on souhaite vraiment réaliser quelque chose, il faut s'investir à fond !

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