Piéric, un dresseur épris de ses chevaux et sa vie d'artiste
Piéric, un dresseur épris de ses chevaux et sa vie d'artiste
Pouvez-vous nous éclairer sur votre métier?
Piéric: Tout d’abord, est-ce bien un métier ? Ce serait plutôt un sacerdoce ! L’aspect artistique de cette activité nous évite l’assurance d’un lendemain tranquille ! Et l’aspect « cheval » de cette activité nous assure des horaires en dehors de toute convention collective. Dans ce « métier », les 35 heures sont quotidiennes.
D’où vous est venu votre passion pour les animaux et plus particulièrement les chevaux?
Piéric: Impossible de savoir, une erreur d’aiguillage sans doute (rire). À la base je suis marin, passionné de mer, mordu de voile, dingue de bateaux à voile qui vont sur la mer. Pas d’équitants dans la famille (ou si peu) mais par contre, plein de voiles ! Mais la mer me manque…
Avez-vous suivi une formation spécifique?
Piéric: J’ai passé quelques années à l’École du cirque chez Annie Fratellini et Pierre Étaix. Et puis ensuite j’ai passé beaucoup d’années dans les pistes des cirques européens. Voilà bientôt … aie ! … plus de 30 ans que ça a commencé. Déjà? Mais c'est très formateur!
Racontez-nous une journée dans votre écurie.
Piéric: Ça se passe comme dans n’importe quelle écurie :
- le matin nourrir, soins aux chevaux, balayer
- le midi balayer, soins aux chevaux, nourrir
- le soir soins aux chevaux, nourrir et balayer !
Et tout ça interrompu par des répétitions, du travail individuel, de l’attelage, de la liberté etc. Nous commençons vers 6h30 et très vite il est 21h. Ce ne sont pas les chevaux qui nous appartiennent mais bien nous qui leur appartenons.
Comment préparez-vous vos spectacles ?
Piéric: Il y a 2 choses : utiliser ce qu’on leur a appris et puis leur apprendre des choses qu’on aimerait bien leur faire faire. Mais bien souvent ce sont eux qui nous font entre voir ce qu’on pourrait leur demander de faire. Souvent il se passe pas mal de temps entre l’idée et la réalisation. Parfois il vaut mieux prendre son temps pour aller plus vite.
Que préférez-vous dans votre profession ?
Piéric: Je présente toujours mon travail sous un aspect comique ou tout du moins pas trop sérieux. La récompense, ce sont les réactions et les rires du public. Quand ça marche, c’est si bon.
Avez-vous une anecdote à nous raconter ?
Piéric: Une saison je suis parti travailler dans un cirque en Italie. J’avais dans l’idée que le public italien aime bien les grosses farces, genre tartes à la crème alors que j’essaye-moi de donner dans le subtil, le fin, le délicat…d’où une certaine inquiétude !
À cette époque-là, je faisais un pique-nique avec mon cheval avant de finir debout sur son dos au galop. Le début du numéro était donc assis, statique, avant de prendre le galop et finir plus mouvementé. Il y a généralement toujours du bruit dans le public en Italie, ils parlent, rient, interviennent. Ce jour-là c’était très calme, trop calme. Je croyais les avoir perdu. Et lorsqu’à la fin, je descends d’un seul coup de mon cheval au galop, ils se sont embrasés, ce fut une explosion dans le chapiteau. En fait, je les avais captivés.
Quels conseils pouvez-vous donner à nos membres qui souhaiteraient faire carrière dans le monde du spectacle et/ou du dressage d’animaux ?
Piéric: Les animaux sont formidables, ils font tout ce qu’on leur demande. Quand c’est devant un cercle d’amis, c’est épatant. Quand c’est au milieu d’une carrière, il vaut mieux savoir se présenter. Et ça se travaille.
Mon conseil ce serait de s’intéresser à d’autre domaine que l’équitation : la musique, la danse classique, tant qu’à faire, histoire de savoir marcher, courir, saluer. Du spectacle c’est un tout petit peu plus qu’une démo !
Merci à Piéric pour son interview, vous pouvez retrouver son spectacle ci-dessous:
Article: http://bit.ly/1V1wdjq
Piéric: Tout d’abord, est-ce bien un métier ? Ce serait plutôt un sacerdoce ! L’aspect artistique de cette activité nous évite l’assurance d’un lendemain tranquille ! Et l’aspect « cheval » de cette activité nous assure des horaires en dehors de toute convention collective. Dans ce « métier », les 35 heures sont quotidiennes.
D’où vous est venu votre passion pour les animaux et plus particulièrement les chevaux?
Piéric: Impossible de savoir, une erreur d’aiguillage sans doute (rire). À la base je suis marin, passionné de mer, mordu de voile, dingue de bateaux à voile qui vont sur la mer. Pas d’équitants dans la famille (ou si peu) mais par contre, plein de voiles ! Mais la mer me manque…
Avez-vous suivi une formation spécifique?
Piéric: J’ai passé quelques années à l’École du cirque chez Annie Fratellini et Pierre Étaix. Et puis ensuite j’ai passé beaucoup d’années dans les pistes des cirques européens. Voilà bientôt … aie ! … plus de 30 ans que ça a commencé. Déjà? Mais c'est très formateur!
Racontez-nous une journée dans votre écurie.
Piéric: Ça se passe comme dans n’importe quelle écurie :
- le matin nourrir, soins aux chevaux, balayer
- le midi balayer, soins aux chevaux, nourrir
- le soir soins aux chevaux, nourrir et balayer !
Et tout ça interrompu par des répétitions, du travail individuel, de l’attelage, de la liberté etc. Nous commençons vers 6h30 et très vite il est 21h. Ce ne sont pas les chevaux qui nous appartiennent mais bien nous qui leur appartenons.
Comment préparez-vous vos spectacles ?
Piéric: Il y a 2 choses : utiliser ce qu’on leur a appris et puis leur apprendre des choses qu’on aimerait bien leur faire faire. Mais bien souvent ce sont eux qui nous font entre voir ce qu’on pourrait leur demander de faire. Souvent il se passe pas mal de temps entre l’idée et la réalisation. Parfois il vaut mieux prendre son temps pour aller plus vite.
Que préférez-vous dans votre profession ?
Piéric: Je présente toujours mon travail sous un aspect comique ou tout du moins pas trop sérieux. La récompense, ce sont les réactions et les rires du public. Quand ça marche, c’est si bon.
Avez-vous une anecdote à nous raconter ?
Piéric: Une saison je suis parti travailler dans un cirque en Italie. J’avais dans l’idée que le public italien aime bien les grosses farces, genre tartes à la crème alors que j’essaye-moi de donner dans le subtil, le fin, le délicat…d’où une certaine inquiétude !
À cette époque-là, je faisais un pique-nique avec mon cheval avant de finir debout sur son dos au galop. Le début du numéro était donc assis, statique, avant de prendre le galop et finir plus mouvementé. Il y a généralement toujours du bruit dans le public en Italie, ils parlent, rient, interviennent. Ce jour-là c’était très calme, trop calme. Je croyais les avoir perdu. Et lorsqu’à la fin, je descends d’un seul coup de mon cheval au galop, ils se sont embrasés, ce fut une explosion dans le chapiteau. En fait, je les avais captivés.
Quels conseils pouvez-vous donner à nos membres qui souhaiteraient faire carrière dans le monde du spectacle et/ou du dressage d’animaux ?
Piéric: Les animaux sont formidables, ils font tout ce qu’on leur demande. Quand c’est devant un cercle d’amis, c’est épatant. Quand c’est au milieu d’une carrière, il vaut mieux savoir se présenter. Et ça se travaille.
Mon conseil ce serait de s’intéresser à d’autre domaine que l’équitation : la musique, la danse classique, tant qu’à faire, histoire de savoir marcher, courir, saluer. Du spectacle c’est un tout petit peu plus qu’une démo !
Merci à Piéric pour son interview, vous pouvez retrouver son spectacle ci-dessous:
Article: http://bit.ly/1V1wdjq