Lisa Raduszynski, une jeune humoriste qui vous livre en exclusivité sa toute première expérience sur les planches
Lisa Raduszynski, une jeune humoriste qui vous livre en exclusivité sa toute première expérience sur les planches
Bonjour Lisa Raduszynski, après vos passages à succès dans ONDAR et votre premier one woman show "Dans 2 Minutes...J'suis au top", vous vivez désormais une nouvelle aventure avec votre plateau de Stand-Up en anglais "Laugh etc" et votre second spectacle "In Between" toujours dans la langue de Shakespeare. Racontez nous les étapes clés de votre parcours?
L.R : Bonjour Casting.fr, wooow comment résumer 6 ans de carrière en une phrase !
La première étape marquante de mon premier One "Dans 2 minutes... J'suis au top !" a été le Théâtre de Dix Heures où j'étais programmée pendant quasi une année.
Mon spectacle a vraiment pris une autre dimension dans ce théâtre, j'ai énormément appris, notamment grâce au public, et puis quel bonheur pour un comédien de jouer sur un beau plateau, avec une belle régie, et tout le confort possible! Et pour couronner le tout, les directeurs de l'époque étaient tous adorables, et en plus d'être une aventure artistique, c'était une super aventure humaine (non je parle pas de Loft story ni de la Star ac - ok je me rends compte que je suis vraiment vieille, je fais références à des émissions de 2001...)
Bien sûr, autre grosse étape: ONDAR ! C'était une pression énorme, un gros stress, parce que tout va très vite, donc on mange ONDAR, on boit ONDAR, on respire ONDAR, on dort ONDAR... Mais c'était exaltant, stimulant, excitant, etc. J'ai adoré la faire, et ça m'a ouvert les portes de la province, donc merci ONDAR !
Et depuis 2 ans, je suis passée en VO.
J'ai eu l'opportunité de participer au plateau anglais le French Fried Comedy Night au Paname, et j'ai eu comme un déclic. Ca a pris avec le public et j'ai découvert à quel point c'était une dynamique différente de jouer en anglais.
Puis je me suis prise au jeu, et j'ai écrit de plus en plus de sketches en anglais, et je me suis rendu compte que j'étais beaucoup plus libre en anglais qu'en francais, notamment parce que la langue anglaise est beaucoup directe, "straight to the point".
Donc moins de tabou dans le langage aussi!
Puis j'ai participé au Fringe Festival à Edimbourg (avec la troupe du French Fried) en aout 2015, et c'est là que j'ai décidé de créer mon plateau d'humoristes LAUGH ETC en anglais à Paris.
Et joie suprême : depuis 1 an, je joue en anglais à New York ! J'ai d'abord commencé sur des scènes ouvertes l'année dernière, puis dans des plateaux d'humoristes, et récemment (en décembre dernier) j'ai joué au Dangerfield's, qui est le tout premier Comedy Club new yorkais. Depuis, j'y vais tous les 3 mois, et là-bas le rythme de travail est 10 fois plus intense qu'ici ! Les humoristes font en moyenne 2 scènes par soir ! Ca me permet aussi de rencontrer beaucoup d'humoristes, que j'ai d'ailleurs reçu sur mon plateau à Paris. A partir de là, c'est devenu évident pour moi de me lancer avec mon deuxième one, cette fois totalement en Stand up, en anglais et à Paris.
Et pourquoi pas l'exporter plus tard outre atlantique...
Comment avez-vous trouvé l’inspiration, le sujet principal de votre spectacle tourne majoritairement autour des petits tracas dont les femmes subissent au quotidien. Est-ce que certain sketchs sont donc autobiographiques ?
L.R : Avec le format stand up, ça me permet de parler de sujets du quotidien, parfois des sujets d'actualité avec mon point de vue, et bien sûr que je parle essentiellement des femmes, et de mes expériences J !
La plupart des sujets partent de faits réels, ou de ressentis, et même généralement de mauvaises expériences que j’ai pu avoir sentimentalement, ou avec des amis, ou au bureau.
D’ailleurs c’est un très bon exutoire ! Maintenant y a plus qu’à espérer que les personnes concernées viennent voir le spectacle !
Cependant, dans quasi tous mes sketches, j’exagère le trait, où je romance les faits J Ma vie n’est pas si pathétique !
Chacun des personnages féminins que vous interprétez nous rappellerons forcement quelqu’un que nous avons croisé, auriez-vous une anecdote à nous livrer à ce sujet ?
L.R : Donc vous me demandez de balancer officiellement quelqu’un ?! Haha
J’ai un sketch où je parle de la nana qui s’inscrit à la salle de sport (pour avec sa carte de membre bien sûr, pas pour faire du sport rassurez-vous), armée de sa plus belle mauvaise foi, et je décris les « pétasses » qui l’entourent, super bien gaulées, avec leur super technique, et leur super tenue, et leur super musique qu’elles écoutent dans leur super iPhone bien protégé dans sa super pochette d’iPhone… Vous l’aurez compris, on sent un peu ma moquerie, et faut être honnête, ma jalousie…
Sauf que la blague, c’est que je me suis mise à la course à pied (pas très régulièrement, mais il fait froid en ce moment…), et je me suis acheté la tenue COMPLETE avec les appli de running, les accessoires, tout !
Bon, je cours pas vraiment pour autant, mais maintenant c’est moi la pétasse !
Le Talent Show a été pour vous l’élément déclencheur de votre carrière d’humoriste, l’écriture de vos premières scènes, l’improvisation, racontez-nous cette rencontre ?
L.R : On se connait depuis pas mal d’années avec Jonathan Ganem, et il a vraiment suivi toute mon évolution, à commencer par mes premiers spectacles à ma sorti de l’école de théâtre.
Quand il a lancé son Talent Show 2008 à Paris, il m’a proposé d’y participer et m’a surtout encouragée à écrire ! Je me suis donc retrouvée face à un public de 400 personnes, seule sur scène pour la première fois et avec un texte dont je n’étais pas sure de la qualité ! C’est un jour dont je me rappellerai toute ma vie ! J’ai raconté mon histoire, le public était bienveillant, et en sortant de scène, une amie était dans les coulisses et m’attendait avec un grand sourire : je me suis effondrée dans ses bras en sortant de scène ! Je pleurais de bonheur, comme ça m’est rarement arrivée…
C’est vraiment à ce moment-là que j’ai décidé de faire un One Woman Show et de me lancer dans cette carrière d’humoriste.
Pour moi, il n’y vraiment rien de comparable à cette connexion qu’on peut avoir avec le public quand on est en One Man/Woman Show. Et quand on arrive à créer un lien avec les spectateurs, et générer de l’empathie chez eux, c’est encore plus magique…
Ca donne généralement matière à de la bonne improvisation car les gens réagissent aux sketches ou stand up. Bon bien sûr, certains soirs, je suis face à des spectateurs qui ont l’impression qu’on est chez eux, dans leur salon et qu’on papote entre amis ! C’est un côté que j’aime énormément dans le One, car même moi, je ne sais jamais comment va se passer le spectacle, et comment je vais réagir aux diverses interventions des spectateurs. Et chaque soir est différent du coup…
Selon vous, est-il indispensable de suivre une formation pour devenir comédien ? Avez-vous intégrer également une école pour faire cette profession ?
L.R : C’est un métier, et comme tout métier ça ne s’invente pas. Après, il y a quelques rares prodiges, comme dans toutes les professions artistiques, pour qui c’est inné. Mais dans 99% des cas, bien entendu qu’il faut suivre une formation professionnelle pour devenir comédien.
J’ai suivi les cours Peyran Lacroix. C’est vraiment une super école, avec plusieurs maîtres d’atelier, ce qui permet à l’élève de s’ouvrir à différentes méthodes de travail. Et dans des écoles de théâtre, on la chance de travailler des textes magnifiques (que ce soit de classique ou du contemporain), ce qui devient plus rare quand on rentre vraiment dans la profession.
J’ai vraiment adoré ces années à l’école, c’est un apprentissage incroyable, on vit des choses super fortes et surtout on se crée une petite troupe de comédiens avec les élèves de la promo. En l’occurrence, nous on s’est créé une troupe de clubbers à l’époque !
Casting.fr est une plateforme artistique, beaucoup de jeunes souhaiteraient se lancer dans un métier comme le vôtre, quels conseils pourriez-vous leur donner afin d’y parvenir ?
L.R : Allez voir des spectacles, allez au cinéma, et allez encore voir des spectacles. C’est un métier très difficile où on se prend beaucoup de claques, mais qui peut être aussi extrêmement gratifiant.
Le meilleur conseil : suivez des cours, ne cessez jamais de travailler, n’attendez pas qu’on vienne vous chercher, faites le travail vous-même. Et croyez en vous !
Merci Casting.fr !!
Merci à Lisa Raduszynski pour son interview et tous ses conseils.
L'humoriste sera présente au Talent Show "Rires" le jeudi 16 mars : http://bit.ly/2m7iulP
Des places sont a remportez, cliquez sur le lien !
A découvrir l'interview de Nathan Bensoussan : http://bit.ly/2m0sHgJ
Crédit photo: Delphine Royer
L.R : Bonjour Casting.fr, wooow comment résumer 6 ans de carrière en une phrase !
La première étape marquante de mon premier One "Dans 2 minutes... J'suis au top !" a été le Théâtre de Dix Heures où j'étais programmée pendant quasi une année.
Mon spectacle a vraiment pris une autre dimension dans ce théâtre, j'ai énormément appris, notamment grâce au public, et puis quel bonheur pour un comédien de jouer sur un beau plateau, avec une belle régie, et tout le confort possible! Et pour couronner le tout, les directeurs de l'époque étaient tous adorables, et en plus d'être une aventure artistique, c'était une super aventure humaine (non je parle pas de Loft story ni de la Star ac - ok je me rends compte que je suis vraiment vieille, je fais références à des émissions de 2001...)
Bien sûr, autre grosse étape: ONDAR ! C'était une pression énorme, un gros stress, parce que tout va très vite, donc on mange ONDAR, on boit ONDAR, on respire ONDAR, on dort ONDAR... Mais c'était exaltant, stimulant, excitant, etc. J'ai adoré la faire, et ça m'a ouvert les portes de la province, donc merci ONDAR !
Et depuis 2 ans, je suis passée en VO.
J'ai eu l'opportunité de participer au plateau anglais le French Fried Comedy Night au Paname, et j'ai eu comme un déclic. Ca a pris avec le public et j'ai découvert à quel point c'était une dynamique différente de jouer en anglais.
Puis je me suis prise au jeu, et j'ai écrit de plus en plus de sketches en anglais, et je me suis rendu compte que j'étais beaucoup plus libre en anglais qu'en francais, notamment parce que la langue anglaise est beaucoup directe, "straight to the point".
Donc moins de tabou dans le langage aussi!
Puis j'ai participé au Fringe Festival à Edimbourg (avec la troupe du French Fried) en aout 2015, et c'est là que j'ai décidé de créer mon plateau d'humoristes LAUGH ETC en anglais à Paris.
Et joie suprême : depuis 1 an, je joue en anglais à New York ! J'ai d'abord commencé sur des scènes ouvertes l'année dernière, puis dans des plateaux d'humoristes, et récemment (en décembre dernier) j'ai joué au Dangerfield's, qui est le tout premier Comedy Club new yorkais. Depuis, j'y vais tous les 3 mois, et là-bas le rythme de travail est 10 fois plus intense qu'ici ! Les humoristes font en moyenne 2 scènes par soir ! Ca me permet aussi de rencontrer beaucoup d'humoristes, que j'ai d'ailleurs reçu sur mon plateau à Paris. A partir de là, c'est devenu évident pour moi de me lancer avec mon deuxième one, cette fois totalement en Stand up, en anglais et à Paris.
Et pourquoi pas l'exporter plus tard outre atlantique...
Comment avez-vous trouvé l’inspiration, le sujet principal de votre spectacle tourne majoritairement autour des petits tracas dont les femmes subissent au quotidien. Est-ce que certain sketchs sont donc autobiographiques ?
L.R : Avec le format stand up, ça me permet de parler de sujets du quotidien, parfois des sujets d'actualité avec mon point de vue, et bien sûr que je parle essentiellement des femmes, et de mes expériences J !
La plupart des sujets partent de faits réels, ou de ressentis, et même généralement de mauvaises expériences que j’ai pu avoir sentimentalement, ou avec des amis, ou au bureau.
D’ailleurs c’est un très bon exutoire ! Maintenant y a plus qu’à espérer que les personnes concernées viennent voir le spectacle !
Cependant, dans quasi tous mes sketches, j’exagère le trait, où je romance les faits J Ma vie n’est pas si pathétique !
Chacun des personnages féminins que vous interprétez nous rappellerons forcement quelqu’un que nous avons croisé, auriez-vous une anecdote à nous livrer à ce sujet ?
L.R : Donc vous me demandez de balancer officiellement quelqu’un ?! Haha
J’ai un sketch où je parle de la nana qui s’inscrit à la salle de sport (pour avec sa carte de membre bien sûr, pas pour faire du sport rassurez-vous), armée de sa plus belle mauvaise foi, et je décris les « pétasses » qui l’entourent, super bien gaulées, avec leur super technique, et leur super tenue, et leur super musique qu’elles écoutent dans leur super iPhone bien protégé dans sa super pochette d’iPhone… Vous l’aurez compris, on sent un peu ma moquerie, et faut être honnête, ma jalousie…
Sauf que la blague, c’est que je me suis mise à la course à pied (pas très régulièrement, mais il fait froid en ce moment…), et je me suis acheté la tenue COMPLETE avec les appli de running, les accessoires, tout !
Bon, je cours pas vraiment pour autant, mais maintenant c’est moi la pétasse !
Le Talent Show a été pour vous l’élément déclencheur de votre carrière d’humoriste, l’écriture de vos premières scènes, l’improvisation, racontez-nous cette rencontre ?
L.R : On se connait depuis pas mal d’années avec Jonathan Ganem, et il a vraiment suivi toute mon évolution, à commencer par mes premiers spectacles à ma sorti de l’école de théâtre.
Quand il a lancé son Talent Show 2008 à Paris, il m’a proposé d’y participer et m’a surtout encouragée à écrire ! Je me suis donc retrouvée face à un public de 400 personnes, seule sur scène pour la première fois et avec un texte dont je n’étais pas sure de la qualité ! C’est un jour dont je me rappellerai toute ma vie ! J’ai raconté mon histoire, le public était bienveillant, et en sortant de scène, une amie était dans les coulisses et m’attendait avec un grand sourire : je me suis effondrée dans ses bras en sortant de scène ! Je pleurais de bonheur, comme ça m’est rarement arrivée…
C’est vraiment à ce moment-là que j’ai décidé de faire un One Woman Show et de me lancer dans cette carrière d’humoriste.
Pour moi, il n’y vraiment rien de comparable à cette connexion qu’on peut avoir avec le public quand on est en One Man/Woman Show. Et quand on arrive à créer un lien avec les spectateurs, et générer de l’empathie chez eux, c’est encore plus magique…
Ca donne généralement matière à de la bonne improvisation car les gens réagissent aux sketches ou stand up. Bon bien sûr, certains soirs, je suis face à des spectateurs qui ont l’impression qu’on est chez eux, dans leur salon et qu’on papote entre amis ! C’est un côté que j’aime énormément dans le One, car même moi, je ne sais jamais comment va se passer le spectacle, et comment je vais réagir aux diverses interventions des spectateurs. Et chaque soir est différent du coup…
Selon vous, est-il indispensable de suivre une formation pour devenir comédien ? Avez-vous intégrer également une école pour faire cette profession ?
L.R : C’est un métier, et comme tout métier ça ne s’invente pas. Après, il y a quelques rares prodiges, comme dans toutes les professions artistiques, pour qui c’est inné. Mais dans 99% des cas, bien entendu qu’il faut suivre une formation professionnelle pour devenir comédien.
J’ai suivi les cours Peyran Lacroix. C’est vraiment une super école, avec plusieurs maîtres d’atelier, ce qui permet à l’élève de s’ouvrir à différentes méthodes de travail. Et dans des écoles de théâtre, on la chance de travailler des textes magnifiques (que ce soit de classique ou du contemporain), ce qui devient plus rare quand on rentre vraiment dans la profession.
J’ai vraiment adoré ces années à l’école, c’est un apprentissage incroyable, on vit des choses super fortes et surtout on se crée une petite troupe de comédiens avec les élèves de la promo. En l’occurrence, nous on s’est créé une troupe de clubbers à l’époque !
Casting.fr est une plateforme artistique, beaucoup de jeunes souhaiteraient se lancer dans un métier comme le vôtre, quels conseils pourriez-vous leur donner afin d’y parvenir ?
L.R : Allez voir des spectacles, allez au cinéma, et allez encore voir des spectacles. C’est un métier très difficile où on se prend beaucoup de claques, mais qui peut être aussi extrêmement gratifiant.
Le meilleur conseil : suivez des cours, ne cessez jamais de travailler, n’attendez pas qu’on vienne vous chercher, faites le travail vous-même. Et croyez en vous !
Merci Casting.fr !!
Merci à Lisa Raduszynski pour son interview et tous ses conseils.
L'humoriste sera présente au Talent Show "Rires" le jeudi 16 mars : http://bit.ly/2m7iulP
Des places sont a remportez, cliquez sur le lien !
A découvrir l'interview de Nathan Bensoussan : http://bit.ly/2m0sHgJ
Crédit photo: Delphine Royer