Gianni Giardinelli, acteur et photographe au charme indéniable, évoque son histoire en toute intimité

 Gianni bonjour , vous êtes Comédien et photographe pouvez-vous nous parler de vous ?

G G:  J’ai 40 ans, je suis née à Paris. j’ai commencé le cinéma à l’âge de 10 ans et la photographie à 30 ans.

Vous êtes devenu comédien très jeune , racontez nous votre parcours 

G G: Par hasard, mon oncle était tombé sur une annonce dans le journal, pour le casting du film « génial mes parents divorcent » de Patrick Braoudé, ils cherchaient des enfants de 7 à 11 ans, j’y suis allé et j’ai eu la chance d’être pris. Après cette expérience que j’avais adorée j’ai eu un agent , j’alternais l’école et les tournages pendant les vacances et j’ai pu faire quelques téléfilms. À l’âge de 17 ans j’ai choisi de me lancer pleinement dans le métier d’acteur. J’ai travaillé pour la télé et le cinéma mais aussi des séries comme « la vie devant nous » , « Mafiosa » et j’ai aussi eu la chance d’aller à Cannes avec le film « Meurtrières » de Patrick Grandperret qui avait reçu le prix spécial du jury d’un certain regard. J’ai fait quelques publicités assez cool dont une réalisé par Luc besson et une autre pour Lévis ou je faisais un rodéo sur le toit d’une voiture, sans doublure cascade ! Quand tu aimes les sensations fortes c’est un vrai régal.

Avez-vous suivi une formation pour exercer ce métier ?

G G:  Je n’ai jamais suivi de formation, j’ai eu la chance d’apprendre sur le terrain très jeune. Les réalisateurs et les acteurs avec qui j’ai pu travailler tout au long de ma carrière m’ont tous apportés quelques choses. Avec le temps et sans m’en rendre compte, je me suis fais ma propre méthode de travail. Je suis quelqu’un d’instinctif et au cinéma on te demande parfois de suivre ton instinct , chose qu’on ne t’apprends pas à l’école ! 

Avez-vous passé beaucoup de castings ?

G G:  Oui ayant commencé jeune j’ai fais pas mal de casting, ce n’est pas l’exercice que je préfère. Il y a tellement de paramètres qui rentrent en compte.

On a pu vous voir dans des films et des séries , qu'est ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

G G: Ce que j’adore le plus dans ce métier c’est l’aventure des tournages. C’est d’abord une histoire qui te touche puis le personnage dans lequel tu vas te glisser qui va te permettre de faire des choses qui ne te ressemblent pas. Il y a aussi des surprises:  où va te mener ce film? Que ce soit humainement ou physiquement. Ce métier m’a fait voyager dans des pays incroyables où je ne serais jamais aller sans ça. Ensuite il y a le retour des spectateurs et le plaisir que ces films leur procurent qui est incroyable, parfois surprenant.

Vous avez récemment tourné dans un court -métrage , peut-on en savoir plus sur ce projet ?

G G:  C’est un court métrage qui s’appelle « FIÈVRE » réalisé par Adda Senani un jeune acteur- réalisateur de 22 ans qui à fait ce film avec 5000€ dans sa cité avec une jeune équipe. j’incarne un flic de la BAC qui se croit au dessus des lois. C’est un film qui parle de la violences en banlieue et du rapport entre les jeunes et la police, malheureusement c’est toujours d'actualité. J’ai grandi à Aubervilliers du coup le sujet m’a tout de suite parlé.

On vous découvre également en tant que photographe, est-ce un rêve qui se réalise?

G G: J’avais jamais rêvé d’être photographe c’est un peu arrivé par hasard. En revanche je savais que ce métier pouvait se pratiquer de plusieurs façons différentes et que les sujets pour t’exprimer sont inépuisables. j’adore cette liberté qu’a le photographe qui n’a besoin que de son boitier pour travailler.

On constate des portraits et du noir et blanc dans votre travail , pouvez -vous nous en dire plus ?

G G: J’ai commencé la photo en faisant des portraits pour les potes comédiens, j’aime bien me retrouver en tête à tête et les épier à travers mon objectifs, c’est marrant tout ce qu’on peut voir au travers de ce petit rectangle. Après je suis allé dans la rue pour shooter et j’ai pris une claque pendant les manifestations. Avec tout ce qu’il s’est passé ces cinq dernières années j’avais le sentiment que je me devais de faire quelques rando-Lacrymo et de photographier la révolte d’un peuple. Pourquoi le noir et blanc ? parce que la photo est née en Noir et blanc, parce que les photos qui m’ont le plus marquées étaient en noir et blanc. Et surtout , tout le monde est plus beau en noir et blanc.

 Quels sont vos projets à venir ?

G G: A venir, il y a l’itinérance de mon expo « Tout ne tient qu'à 1 fil » sur la dernière tournée des NTM et leurs adieux avec la sortie d’un livre  en 2021. Je développe également mon premier film que je vais co- réalisé avec Léo Grandperret ainsi qu'une exposition sur les manifestations. Et enfin , quels conseils et astuces donneriez vous à nos membres de casting.fr qui souhaite se lancer dans une carrière artistique? 

G G: Faites le avec passion, soyez curieux, suivez votre instinct, amusez vous, prenez du plaisir, vivez !

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Crédit photo :  Martin Lagardere