Commencer la musique sur le tard et sortir un album... c'est le défi fou relevé par Martin Pla alias Flat Mat, chanteur et musicien qui dévoile son premier album "Carefree"
Commencer la musique sur le tard et sortir un album... c'est le défi fou relevé par Martin Pla alias Flat Mat, chanteur et musicien qui dévoile son premier album "Carefree"
Bonjour Martin, ou plutôt Flat Mart. Tu es musicien et chanteur. D’où vient cette passion pour la musique ?
F : Je pense que comme beaucoup de personnes, ça vient de l’entourage. Depuis petit dans la voiture, on écoutait beaucoup de rock comme David Bowie, The Strokes, Red Hot Chili Peppers… Après, j’ai eu ma petite crise d’adolescence, je suis parti à fond dans le rap. C’était en pleine période néo-metal, tout ce qui est Korn, Linkin Park, Rage Against the Machine… Plus tard, j’ai découvert la collection de vinyles de mes parents où j’ai trouvé tous les Pink Floyd, Neil Young… Après cette période, j’ai beaucoup élargi mes horizons. Je me suis mis à écouter du groove, du jazz, du reggae. Je pense que c’est pour cela qu’aujourd’hui, j’ai un style très hybride.
On te connaît sous le nom de Flat Mart. Pourquoi avoir opté pour ce nom de scène ?
F : Flat Mart est une traduction un peu foireuse de mon prénom et de mon nom de famille. J’aime aussi le fait que ça me représente. Il y a également le côté un peu Daft Punk, Pink Floyd, avec deux syllabes qui marchent bien. Les significations que l’on retrouve, avec “flat” qui, en anglais, veut dire bémol dans une note. “To sing flat” c’est chanter en dessous de la note et c’est un truc que j’ai tendance à faire parce que j’attaque souvent sous la note pour remonter. Ça relie aussi à mon style de chant, donc c’est parfait.
De quels instruments joues-tu ? Comment as-tu appris ?
F : Je joue de la guitare et de la basse. J’ai commencé par la basse vers 23 ans avec un prof qui s’appelait Romain Hoarau, très bon prof qui jouait dans le groupe Sugar Buns à Toulouse à l’époque. Il était à fond dans le groove, le jazz, et il m’a vraiment donné les bases théoriques, les accords et les gammes les plus utilisées pour pouvoir improviser et composer. J’ai fait ça pendant six mois, puis j’ai continué tout seul. Je suis parti tout seul à Paris et j’ai joué dans des groupes. En créant ses compositions et en pratiquant un peu tous les jours, on progresse vite. Quant à la guitare, j’ai appris à jouer quelques morceaux quand j’avais 16 ans. J’avais une guitare inutilisée depuis 10 ans, donc un jour, je l’ai reprise pour faire mes compositions et jouer en autodidacte.
Parlons maintenant du chant. As-tu pris des cours ?
F : Ce serait mentir de dire que je n’ai pas pris de cours, mais je n’en n’ai pas pris beaucoup. J’espère que ça ne s’entend pas trop d’ailleurs. Quand j’ai pris ma guitare et que je me suis mis à chanter, j’étais dans une société où il y avait des cours de sport et d’autres activités pendant la pause de midi. Ils ont proposé des cours de chorale, donc je me suis inscrit et j’ai commencé à chanter comme ça. J’ai aussi fait quelques cours avec des professeurs particuliers.
En décembre dernier, tu as sorti ton album « Carefree ». Parle-nous de ce projet. Où as-tu enregistré les morceaux ? Comment le diffuser sur les plateformes de streaming ?
F : “Carefree” c’est un album qui est finalement assez ancien pour moi. Je l'avais composé quasiment entièrement lors du premier confinement. Après j'ai vraiment galéré à avoir un résultat correct aussi bien en termes de mixage que de qualité de voix. C’est un album composé en anglais. Les artistes que j’écoute et mes références sont en anglais, donc c’était pour moi une évidence. Les thèmes sont très personnels : relation au monde, relation aux autres, déception amoureuse… C’est un peu la thérapie, mais j’ai fait en sorte que ça fasse écho à ce que tout le monde peut vivre. Il est très orienté funk-rock, avec des parties râpées et chantées. C’est assez dynamique. Je l'ai entièrement enregistré chez moi, sur mon Mac, avec ma carte son, ma guitare, ma basse et ma voix.
Comment le diffuser sur les plateformes de streaming ?
F : Il faut un label ou une maison de disque. Je n’ai aucun des deux. Il reste une solution : les distributeurs digitaux. Il y a IMusician qui est très bien, ou encore DistroKid qui est sous abonnement. Je suis sur CD Baby qui est assez connu. Pour le faire diffuser, il faut s’assurer que la qualité du son est suffisante et que le volume de sortie soit adapté pour le streaming. Il faut soit payer un mastering ou s'y expérimenter tout seul, comme moi. Je recommande de commencer par sortir un single ou un petit EP avec quelques morceaux et d’apprendre au fur et à mesure avant de sortir un gros projet.
Quelles sont tes inspirations musicales ?
F : J’écoute énormément de choses. Pour cet album-là, je parlerais plus de funk rock comme Gorillaz ou les Red Hot Chilli Pepper. L’artiste qui m’a vraiment inspiré et qui m’a montré qu’il était possible de faire quelque chose tout seul dans sa chambre est Marc Rebillet. Il fait toute sa musique en direct, avec une grande énergie. C’est une inspiration pour se libérer et se dire “j’y vais, je fais les choses”.
Aujourd’hui, vis-tu de la musique ?
F : La musique pour moi, c'est une passion, mais aussi un énorme gouffre financier. J’ai mon boulot, je travaille dans la vidéo. C’est déjà un truc créatif et qui me plaît donc je n’ai pas trop de soucis avec le fait que ça reste une passion à côté.
Tu es très présent sur les réseaux sociaux, où tu publies des vidéos de toi en train de chanter. Selon toi, pourquoi est-ce important pour un artiste ?
F : Pour un artiste qui voudrait vivre de sa musique, il y a un enjeu de communication pour se faire connaître, toucher son public et trouver du monde pour écouter ce qu’on fait. Je pense donc que c’est très important. Si demain je devais essayer d’en vivre, j’en ferais quotidiennement. Pour moi qui suis encore dans une logique plus amateur, je pense que c’est important pour partager, pour ne pas faire de la musique que pour soi. C’est aussi très important pour avoir des retours.
Quel conseil donnerais-tu aux membres de Casting.fr qui souhaitent devenir musiciens ou chanteurs ?
F : Courage ! C’est beaucoup de travail. J’ai commencé à 23 ans, ça me paraissait déjà être tard. En fait, en s’y mettant beaucoup, ça va super vite même si c’est juste pour se faire plaisir. Comme les Beatles le disaient, “just take your instrument and play” et le reste se fera tout seul si tu as la passion.
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