Barbara Lambert : entre la scène et la caméra, une comédienne aux multiples facettes

Barbara Lambert : entre la scène et la caméra, une comédienne aux multiples facettes

Barbara Lambert : entre la scène et la caméra, une comédienne aux multiples facettes

Comédienne et grande gagnante du concours GOAT en novembre dernier, Barbara Lambert se fait remarquer sur petit écran dans le rôle d'Élodie dans Scènes de Ménages. Entre la scène et les caméras, son cœur semble hésiter. Pourquoi a-t-elle choisi la comédie ? Comment a-t-elle décroché le rôle d'Élodie ? Théâtre ou télévision : qu'est-ce qui la fait vibrer ? Elle vous dit tout ! 

Qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer dans l’acting ? 

B.L : À la base, je ne voulais pas du tout être comédienne. Quand j'étais en troisième, je voulais devenir avocate, et il y avait le fameux stage de 2-3 jours qu'on pouvait faire à l'époque. Je l'ai donc fait chez un avocat à Villefranche, et j'ai beaucoup aimé. 

Finalement, en première, j'avais l'option arts plastiques, et une de mes meilleures amies faisait du théâtre. Un soir, je suis allée dormir chez elle. Je suis restée dans mon coin, à faire un peu mes devoirs, tout en observant d'un œil ce qui se passait en cours. La prof a remarqué que j'étais intéressée et m'a demandé si je voulais participer. J'ai répondu « pourquoi pas ? », et ça m'a énormément plu. Le lundi suivant, j'ai demandé à ma copine si je pouvais revenir dormir chez elle, et je suis retournée au cours de théâtre. De fil en aiguille, j'ai demandé à ma mère de m'inscrire. C'est comme ça que j'ai démarré. J'ai totalement changé de direction. Mais, après réflexion, je me dis que, finalement, être avocat, c'est aussi l'art de parler, donc ce n'est pas si éloigné que ça.

Tu as remporté le concours GOAT en septembre dernier, parle-nous un peu de l'expérience. 

B.L :  Je n'avais jamais fait de concours de toute ma vie. C'est Adrien, mon agent de l'agence Sirius, qui, quand je le rencontre, et qui me dit qu'il veut me représenter, le jour même ou le lendemain, m'envoie le mail du concours de GOAT de Yann.

J’ai beaucoup aimé l’expérience. C’était une première pour moi, car ça m’a poussée à m’investir dans l’écriture et la construction d’un personnage. Je me suis surprise à me faire rire en trouvant des idées originales. C’était aussi un peu stressant, car ça ressemblait à un casting avec plusieurs étapes : premier tour, deuxième tour, troisième tour, puis la finale.

Depuis 2022 tu incarnes régulièrement le rôle d’Élodie dans scènes de ménages, comment as-tu décroché ce rôle ?

B.L : C’était un casting assez rigolo. Je revenais d'Avignon et Dominique Szpindel, le directeur de casting, faisait passer des castings pour une pub. C’est une agence qui nous place là-dessus. Sauf que, moi, quand je suis revenue d'Avignon, je me suis cassé le pied, et il a quand même fallu que je rentre avec le camion, que je décharge les décors, le casting était le lendemain.

En pleine nuit, je me réveille avec le pied gonflé et bleu, et j'ai très mal, alors je vais aux urgences. Et comme on le sait, les urgences, ça prend du temps. Donc j'appelle Dominique pour lui dire que je vais être en retard, mais que j’arrive.

Je suis arrivée au casting avec une bonne demi-heure de retard, portant une énorme botte parce que je n’ai pas voulu qu’on me plâtre, et des béquilles. Quand Dominique m’a vue arriver, il a explosé de rire et m’a dit : « Ah, donc c’est vrai, ce n’était pas un mytho » Je lui ai répondu : « Non, non, je sors vraiment de l’hôpital, j’ai le pied fracturé. Mais bon, ce n’est pas grave, j’ai demandé une botte, ça ne m’empêche pas de continuer ma vie. »

Le casting s’est bien passé, et deux ou trois jours après, Dominique m'appelle. Je suis toute contente et je lui dis : « Ah génial, j’ai décroché le rôle pour la pub ? » Il me répond : « Non, non, pas du tout, ne t’emballe pas. Par contre, on cherche des silhouettes pour une scènes de ménages, pour incarner une équipe de foot. » Là, j’éclate de rire. Lui aussi, et il me dit : « Voilà, j’ai pensé à toi, parce que tu as une silhouette sportive, et en plus, avec ton pied cassé, je ne sais pas pourquoi, ça m’a fait rire. C‘est dans trois semaines, tu seras guérie. » Je lui dis : « Oui, t’inquiète pas, je serai guérie et je retirerai ma botte, il n’y a pas de souci. »

Je suis donc arrivée sur le tournage, et ça s’est bien passé. J’ai fait trois, quatre, cinq sessions en tant que silhouette dans l’ensemble. Puis, comme ça s’est très bien passé avec Amélie et Grégoire, le couple avec qui je jouais, et les réalisateurs aussi qui m'ont bien aimés, et bien sûr Amélie qui a un peu appuyé, ils ont commencé à développer un petit rôle pour moi, celui d’Élodie. Et c’est comme ça que je me suis retrouvée à jouer autre chose qu’une simple silhouette de footballeuse.

Dis nous ce qui te plait le plus entre jouer sur scène ou devant la caméra?

B.L : Pour moi, ce n’est pas du tout le même métier. Alors, évidemment, c’est joué. Mais c’est différent dans le sens où, au théâtre, tu dois vraiment apprendre ton texte par cœur, toute ta partition. Peu importe si tu as le pied cassé, une angine ou une extinction de voix, si tu dois jouer, tu dois jouer. Tu n'as pas le choix. Pendant une heure, selon la durée de la pièce, tu n’as pas le droit à l’erreur.

Alors que tout ce qui concerne la télé, c’est plus « action, coupée ». Si jamais je bafouille, si jamais je ne suis pas bien, ou si j’ai besoin de me mettre dans ma bulle pour faire monter une émotion, j’ai ce temps-là. Ce n’est vraiment pas le même travail.

Ce n’est pas que le théâtre est plus difficile, je ne dirais pas ça. C’est juste que pour moi, ce n’est pas du tout la même adrénaline. J’ai une petite préférence pour le théâtre, mais j’aime aussi énormément le côté caméra. Et ce n’est pas évident non plus, quand tu es entouré de vingt, trente, voire quarante personnes — techniciens, réalisateurs, etc. — de te mettre dans ta bulle et de réussir à sortir l’émotion que le réalisateur veut sur le moment. Pour moi, ce sont des métiers différents.

Un conseil pour les membres de Casting.fr ? 

B.L : Être courageux, persévérer et ne rien lâcher. Il faut aussi faire attention à ne pas tomber dans le piège du boulot alimentaire, qui, certes, assure une certaine sécurité, mais qui parfois nous empêche de vraiment prendre en main notre carrière. Moi, je sais que tout a vraiment commencé à bouger quand j’ai arrêté mon travail d’hôtesse dans un théâtre. À partir de là, je n'avais plus le choix. Il fallait que je fonce, que je m’en sorte pour pouvoir payer mes factures. Et c’est là qu’une énergie s'est développée, parce qu'on n'a plus de choix, il faut y aller.


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